Novembre 1939 : Aristides désobéit
Aristides de Sousa Mendes, élevé dans le respect des lois et des valeurs humanistes, trouve les nouvelles directives de la circulaire no 14 à la fois inhumaines, racistes et anticonstitutionnelles.
Télégramme de demandes d’autorisation de visa envoyé par Aristides de Sousa Mendes : " Messieurs De Cock de Rameyen Mme et 1 enfant ??? Pe?ters Me • Chevalier Van Hava et 4 enfants Mr Jaco belges Melle Van der ?edden hollandaise demandent visa portugal voir exposition • remercient votre excellence d’une réponse urgente • Mendes " . ©RTP |
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Aristides compatit aux situations des réfugiés qui assiègent son consulat.
Il envoie des centaines de demandes de dérogation à Lisbonne. Elles seront, dans une large majorité refusées, ou resteront sans réponse.
À partir de novembre 1939, il émet quelques faux passeports et accorde quelques visas, n'envoyant les demandes d'autorisations qu'une fois ses protégés arrivés à bon port. Mais il doit les refuser à des centaines d’autres.
Ces irrégularités sont très vite détectées par les services du ministère et la police politique portugaise. Salazar, connu pour sa sévérité, le menace d'un procès disciplinaire. Aristides sait qu’il ne s’agît pas de vaines menaces et que le comte de Tovar ne manquera pas une occasion de lui nuire et de se venger, ainsi, de son ennemi juré César de Sousa Mendes.
Les troupes allemandes avancent rapidement, elles frappent vite et fort. César est toujours en poste à Varsovie durant les bombardements de la ville.
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