Juillet 1940 : retour au Portugal
Fin juin, les autorités allemandes et espagnoles félicitent Salazar pour sa décision de maintien de l'ordre et pour avoir mis un terme aux agissements de son consul général à Bordeaux. Salazar ordonne l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre Aristides de Sousa Mendes quatre jours avant son retour au Portugal, le 4 juillet 1940. Ce même jour, il informe les autorités anglaises qu'il a mis fin aux dysfonctionnements qui se sont produits à Bordeaux et à Bayonne et que le consul a été relevé de ses fonctions. Dès son arrivée à Lisbonne, Aristides demande une audience à Salazar, président du Conseil portugais et ministre des Affaires étrangères, afin de lui expliquer le sens de son action et ses motivations. Cette requête restera sans réponse.
Angélina et Aristides à Cabanas Ils rentrent alors à Cabanas de Viriato heureux de retrouver sa famille, ses amis, mais également les réfugiés et leurs familles à qui ils avaient proposé l'hospitalité. Les Juifs louèrent la générosité de Salazar. Ils ignoraient la désobéissance d’Aristides et le sort qui lui était réservé. Le 30 octobre, le verdict politique de Salazar tombe : Aristides de Sousa Mendes est rayé de la carrière diplomatique, son traitement est réduit de moitié et ses appointements au quart sans les indemnités habituelles, avec l'incapacité professionnelle de diriger un consulat. Du bonheur passé il ne reste plus que quelques photos et de nombreux souvenirs heureux. Le consul proscrit, aidé de son frère César et de quelques amis, va tenter jusqu'au bout d'obtenir une révision de son procès. Mais le dossier est classé « secret d'État », suivi personnellement par le président du Conseil, Salazar, et sa rancune. Aristides avait raison La guerre qui fait toujours rage et les nouvelles de toute l'Europe ne peuvent que conforter Aristides de Sousa Mendes dans ses choix, mais il doit subvenir aux besoins de sa famille. |
||||||||||||
|